Les perles d'un service de bourses nationales du second degré.
 
 

Ah, ces bourses nationales, accordées, diminuées, augmentées, r
efusées en fonction des ressources de la famille.
Elles donnent lieu à bien des visites, courriers, coups de fils savoureux.
 

Voici quelques perles, pas très variées, on vous l'accorde,
et assorties des commentaires (muets) de la gestionnaire du service.

Je ne comprends pas pourquoi mon fils n'a plus ses bourses.
(Voyez un médecin, madame.)
 
Allo, je suis vraiment inquiète, les bourses de mon fils ne sont toujours pas rentrées.
(Vous aussi, voyez un médecin ou un pédiatre.)
 
Madame, l'école a profité de ce que mon fils était malade pour lui faire couper les bourses…
(Heureusement qu'il était absent, le pauvre chéri !)
 
Vous n'avez pas honte de priver mon fils de ses bourses, déjà qu'il a un pied bot…
(Il y a vraiment des gens qui sont poursuivis par le destin.)
 
Je trouve que les bourses de mon fils sont bien basses.
(Attention qu'il ne marche pas dessus.)
 
Vous m'écrivez que ma fille n'aura plus droit aux bourses parce que mon mari est au plafond ; comprendre que le salaire du mari dépasse le plafond de ressources autorisé.
(Prévenez-nous quand il sera redescendu)
 
Les pleureurs :
Un père de famille à une fonctionnaire du service :
"Dis, madame, tu me ferais pas un petit plaisir ? "

Une mère, suppliante, à un fonctionnaire :
" Monsieur, vous me feriez pas un petit quelque chose… "
(Non, mais, on est là pour bosser !)
 
C'est pas possible que vous ayez pas reçu ma lettre ; y avait même la photocopie de mon mari dedans !
(On espère qu'elle a bien conservé l'original)
 
- Pour l'allocation de rentrée scolaire, il faut vous renseigner auprès de votre caisse d'allocations familiales, madame. Vous êtes bien allocataire ?
- Non, j'suis propriétaire.
( Sans commentaire)
 
C'est toujours la même chose, nous pauvres salariés, on n'a droit à rien et les paysans qui ont des saucisses tout le tour du ventre, ont droit de tous les côtés.
(Elle est de quelle région cette coutume rurale ?)
 
Allo, je voudrais savoir à quelle époque les bourses de mon fils vont tomber.
(En automne, madame, comme les feuilles mortes.)
 
Et dites-moi s'il faut être étranger et porter le chat d'or pour avoir droit aux bourse en France.
(On connaissait le veau d'or, voilà le chat maintenant !)
 
J'arrive de la Haute-Loire ; y m'ont coupé les bourses là-haut. Maintenant que je suis inscrit dans un lycée à St Etienne, j'exige que vous me les remettiez en place tout de suite.
(Avec ou sans anesthésie ?)
 
Voilà mon nouvel avis d'imposition, le contrôleur des impôts m'a fait une petite correction à la main.
(Ils deviennent coquins aux impôts !)
 
Merci de revoir votre refus de bourse car mon mari a été victime de la crise porcine.
(Parions qu'il avait une fièvre de cheval !)
 
Quant à l'orthographe, un vrai poème :
Je suis inscrit à la NPE.
 
Vous me donnez pas beaucoup : y'a d'la bu !
(A votre santé !)

Professions des parents : Comersant, artisante, chauffeur de poiloure
Classe suivie : BEP CASSE, CAP de TATA.
(On le savait qu'on n' apprenait plus les bonnes manières à l'école !)
 
Ecole fréquentée : collège du Grand bêta (pour  Gambetta)
(Mes respects, monsieur le Principal !)

Concluons sur l'histoire d'une de nos habituées, divorcée avec deux enfants : elle se présente un jour à nos bureaux, enceinte jusqu'aux yeux. " Vous devriez pouvoir augmenter la bourse de mon grand, je suis toujours seule et j'attends mon 3ème. Vous comprenez, le juge a donné le droit de visite à mon ex-mari…
(Et il ne se fait pas prier pour l'exercer !)